C’est peu dire que le dispositif Hadopi est entouré de scepticisme… Adopté il y a plus d’un an, la loi Hadopi provoque toujours des débats passionnés. Le dîner du Club Parlementaire du Numérique qui accueillait la présidente de la Haute Autorité ainsi que son secrétaire général l’a confirmé.
Pour la première fois, Marie-Françoise Marais, présidente de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) s’est exprimée face à des parlementaires et à des spécialistes du numérique. L’occasion pour elle de tirer un premier bilan de l’action de cette nouvelle institution. A l’origine de la création de l’Hadopi, se trouvent la volonté de lutter contre le téléchargement illégal et le souci de préserver les droits d’auteurs. Introduisant le débat, Jean Dionis du Séjour (NC, Lot-et-Garonne) a rappelé les principaux griefs faits à la loi au moment de son adoption : « contestation des adresses IP relevées, coût des structures à mettre en place, caractère privé de la société de surveillance, sécurisation des postes par les internautes ».